
Pour une surprise, c’en était une, et pas des moindres ! Clothilde, dans un mélange d’espièglerie et d’autorité tranquille, me demanda d’aller chercher une nouvelle bouteille de gaz… chez Leclerc. Elle avait ce regard qui laissait présager qu’il ne s’agirait pas d’une tâche aussi simple qu’elle semblait l’annoncer.
La bouteille vide trouva sa place dans le coffre de ma voiture, mais avant que je ne puisse refermer le hayon, Aziliz s’avança d’un pas décidé.
— Attends, Faustin ! Je viens avec toi.
— Comme tu veux, mais je vais juste chercher une bouteille de gaz. Rien de bien excitant.
— Oui, mais d’après Maman, ce n’est pas comme chez nous…
— Une bouteille de gaz reste une bouteille de gaz.
Le mystère restait entier, mais nous voici en route, échangeant quelques suppositions sur cette « surprise » qui nous attendait.
Arrivés au Leclerc, nous découvrîmes effectivement que rien n’était « comme chez nous ». Pas de vendeur pour vous guider avec un sourire rassurant. À la place, une machine froide et impassible, bardée de pictogrammes plus confus les uns que les autres. Ses instructions étaient aussi limpides qu’un brouillard de Tchernobyl.
Première étape : présenter la bouteille vide. Très bien, mais comment ? Le mystère résidait là. À force d’essais infructueux, tournant, pivotant, inclinant la bouteille dans tous les sens, nous commencions à perdre patience. Je fulminais.
— Sérieusement, c’est quoi ce bled ? Une épreuve digne des Douze Travaux d’Hercule, mais pour du gaz !
Et, bien sûr, personne pour venir en aide à deux âmes désemparées. Ce lieu semblait conçu pour tester la résistance des nerfs humains. Enfin, après des efforts acharnés et quelques jurons bien sentis, nous parvînmes à obtenir notre précieuse bouteille de gaz.
De retour à la maison, la mission accomplie, nous n’avions qu’une seule pensée : manger enfin, car sans cette victoire, le dîner aurait été compromis. Clothilde, de son côté, nous accueillit avec un sourire presque triomphal, comme si elle avait orchestré cette aventure pour éprouver notre endurance… ou simplement pour s’amuser un peu.
La soirée fut rythmée par nos récits d’aventures, avec Aziliz comme narratrice principale. Elle s’en donna à cœur joie pour décrire, avec un brin d’exagération, le « taudis technologique » auquel je l’avais confrontée. Chaque détail, chaque geste maladroit de ma part était amplifié pour le plus grand plaisir de Clothilde, qui n’en perdait pas une miette. Pire encore, elle se permit d’en rajouter, distillant ici et là des commentaires teintés d’ironie.
La nuit finit par tomber, et avec elle, nos paupières s’alourdissaient. Nous prîmes le chemin de la chambre, pressés de retrouver nos lits et de récupérer des forces pour la journée à venir. Tandis que nous nous glissions sous les draps, Aziliz me lança un regard énigmatique, accompagné de ce sourire qu’elle arborait lorsque quelque chose se tramait.
— Tu es bien mystérieuse, dis-je en feignant l’indifférence. Où allons-nous demain ? Tu ne veux vraiment pas me le dire ?
Elle se rapprocha légèrement et murmura avec une tendresse teintée de malice :
— Repose-toi, chéri. À ton âge, tu en as besoin. Une journée surprenante t’attend demain.
Le ton était à la fois affectueux et provocateur, laissant entrevoir que cette surprise n’aurait rien d’ordinaire. Intrigué, mais trop fatigué pour insister, je me laissai emporter par le sommeil, curieux de découvrir ce que demain me réservait.
Le lendemain, après un petit déjeuner empreint de simplicité et de douceur, notre route nous mena jusqu’à Tréhorenteuc. Ce petit bourg isolé, niché au cœur d’une campagne silencieuse, semblait surgir de nulle part. Son nom, d’après les anciens, signifierait « pays de la charité », un écho au temps où ses habitants, loin de tout, devaient se reposer uniquement sur eux-mêmes. Aujourd’hui, il offre une porte d’entrée idéale pour accéder au mythique Val sans Retour.
— Où m’emmènes-tu, chérie ? demandai-je, intrigué par le sourire énigmatique d’Aziliz.
— Dans la forêt, répondit-elle, en se délectant de mon impatience.
— Une simple promenade, alors ?
— Oui… mais attends de voir ce que je te réserve, ajouta-t-elle avec un air malicieux.
Sans en dévoiler davantage, Aziliz prit les devants et m’entraîna à travers cette entrée presque mystique de la forêt de Brocéliande. Elle avait cette allure radieuse, presque enfantine, mais teintée d’une malice qui éveillait ma curiosité.
— Faustin, fit-elle en s’arrêtant devant une clairière, ici, en 1990, un terrible incendie a dévasté plus de 400 hectares de landes et de bois. Ce fut une catastrophe pour cette terre chargée d’histoires et de légendes.
Je regardais autour de moi, essayant d’imaginer les flammes dévorant cette nature si paisible aujourd’hui.
— Pour rendre hommage à cette forêt et sensibiliser les visiteurs, poursuivit-elle, l’Arbre d’Or a été inauguré en 1991. Il se trouve à l’entrée du Val sans Retour, sur la commune de Paimpont. C’est une œuvre symbole de renouveau, une initiative de l’Association de Sauvegarde du Val sans Retour. Ce lieu, autrefois meurtri, renaît à travers cet arbre, véritable icône dorée au milieu des landes.
Aziliz parlait avec passion, ses mots empreints de respect et de fascination. Il était évident qu’elle avait soigneusement préparé cette excursion, mêlant histoire, légendes et beauté naturelle.
Je la suivis, intrigué et déjà séduit par ce qu’elle m’avait dévoilé, impatient de découvrir cet Arbre d’Or et ce que le Val sans Retour avait encore à offrir.
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